1. La création, la période DS


Pierre Debladis et Camille Sigrand étaient des industriels qui se sont spécialisés dans la revente des surplus moto US de la première guerre Mondiale et la fabrication de pièces "Made in France" pour ces motos. Ils s'alignaient en compétition sur des 1000 HD ou Indian PowerPlus modifiées "maison"

La façade historique du 13 Rue Biscornet, de nos jours, qui a abrité après guerre les ateliers Malterre. Le 42 bd de la Bastille, autre adresse de la maison Malterre, située dans le prolongement cadastral du 13, n'existe plus dans son état des années 50, elle a été remplacée par un immeuble d'habitations dans les années 70.


Cet encart publié dans le n°9 de la revue Motocycliste évoque largement les activités des frères Malterre dans les années 20. Des concurents directs des établissements Debladis et Sigrand.


En 1923 sort enfin la première 500 DS, le modèle Tourisme dont l'architecture mécanique est très inspirée des 1000 Indian de l'époque. Cette première version reprend même le cylindre Indian, comme en témoigne cette image issue du catalogue de 1923. (on ne connait pas encore de machine survivante de cette époque, mais peut-être qu'au fond d'une grange, quelque part ...)


La revue Motocycliste du 10 Mars 1923 présente un dessin de la suspension avant de la DS de Debladis au Paris-Nice, préfigurant celle adoptée sur la future 500.


Extrait du "Moto Revue" du 15 Avril 1923 ne tarissant pas d'éloges sur la nouvelle 500 DS produite par les ateliers Debladis et Sigrand



La revue du Motocycliste du 25 Mai 1923 traitant de la 500 DS. Dans le même numéro figure une demi page de publicité des établissements DS. Bien que de mauvaise qualité, les photos des ateliers DS se laissent apprécier, ne serait-ce que par leur rareté.


Un article de 1924 sur la 500 DS, le cylindre a déjà évolué et perdu son dessin Indian. Par contre le tube d'échappement passe très très près de la montée de magnéto ! Ils ont essayé mais ils ont du avoir des problèmes ...


La 500 tourisme. Encart publié dans la Revue du Motocyclettiste n°69 paru en 1924 également, et le cylindre a encore évolué par rapport au dessin précédent, l'échappement s'écarte cette fois de la montée de magnéto !


2. L'arrivée des frères Malterre (Georges, Marcel, Maurice)


Moto revue du 1er Février 1925. On y découvre les évolutions de la 500 DS et toujours l'encart publicitaire d'une demi page, cette fois au nom des établissements Malterre Frères.


Evolution de la 500 tourisme en 1925

Encart publicitaire publié dans le n° 186 de Moto Revue, le 15 Décembre 1925

Gros plan sur l'illustration de cette publicité.

Vraissemblablement la même illustration, issue d'un autre document, toujours en 1925.


Une 500 "type A" Tourisme survivante de 1925, dans son jus. 

Evolution de la 500 tourisme en 1926

Encart publicitaire publié dans le n° 209 de Moto Revue, le 1er décembre 1926. On remarque que la fourche a évolué, non seulement son galbe est différent mais elle est également plus large.

Gros plan sur l'illustration de cette publicité, la culasse détachable est apparue !


Publication dans Moto Revue du 6 Août 1927 relatant la visite des ateliers DS Malterre

Photo d'archive familiale de cette 500 type C et de son pilote. La fourche de type Druid est apparue en 1928, sur ces dernières versions de cadre entre-tubes.


La "revue des Agents" de Mars 1928 publait cet article sur la 500 DS.

Le "monde Motocycliste" du 25 Janvier 1929 proposait ce long article sur la 500 DS, mais avec une illustration du modèle 1928 !!!

Une publicité de 1929 concernant la toute nouvelle 500 culbutée type FC. On note la volonté de toucher une clientèle internationale. (cet encart a été retrouvé en Espagne, mais proviendrait du catalogue d'un importateur Néerlandais). On connait aussi un importateur en république Tchèque. Les motos ont toutes une partie-cycle à réservoir en selle.


Photos d'époque provenant d'archives familiales. Une 500 type FC "culbu" immatriculée en juin 1932 dans le département de la Seine.




Dans le "Moto revue" du 16 Novembre 1929, on pouvait lire un article comparant les avantages et les inconvénients des 2 et 4 temps, simple ou multicylindre. La 500 DS y est cité en référence en tant que 500 mono culbuté.

La DS 500 type FC (culbutée). Extrait d'un catalogue de 1929

Une copie d'un Moto Revue de 1929 mentionnant les nouveautés  concernant  les trois 500 du catalogue: cadre à double berceau et rabaissé, boite posée, réservoir en selle, modèles sport et super sport ...

Side car tourisme au catalogue 1929

Side car "sport" la même année


Extraits de prospectus DS Malterre datant de 1931

La 500 type FA au catalogue 1931 (le moteur à soupapes latérales n'a que peu évolué depuis 1926)

La 500 type FC au catalogue 1931 (réservoir en selle affiné)

La 350 type FD au catalogue 1931 (reservoir en selle, latérale)

La 350 type FH au catalogue 1931 (réservoir en selle, culbutée)

Pour 1931, DS Malterre étend sa gamme et propose désormais des BMA pour répondre à une clientèle moins fortunée. La crise de 1929 initialisée aux USA est arrivée en Europe, et nombre de marques disparaissent. Ceux qui subsistent tentent de répondre au contexte.

DS type M1, à moteur Aubier Dunne 100cc (1931) : réservoir suspendu, 1 seule vitesse, pas d'embrayage et transmission à courroie, on frôle l'indigence ! Le modèle présenté ici a été équipé en magnéto suite à la défaillance de son volant magnétique.

DS type M1, à moteur Aubier Dunne 100cc (1932) : Le réservoir en selle a avantageusement remplacé le réservoir suspendu pour l’esthétique. On remarque que c'est désormais la même chaîne qui passe par le pédalier , lequel incorpore une roue libre. Normalement vendue sans embrayage, on peut trouver des embrayages montés (a posteriori ?) dans le moyeu AR. Aya commercialisait un tel mécanisme breveté.

DS type M2, à moteur Aubier Dunne 100cc (1932) : Embrayage de série, la BMA classique !

Vue d'un moteur Train 100cc, pour illustration. Un moteur de cette marque équipe chez DS le modèle M3 (1932). Toutefois comme nous ne connaissons pas de survivante, nous ne pouvons pas garantir qu'il s'agisse de ce moteur là précisément.

Gros plan d'un autre moteur Train 100cc, mais 2T.

La DS type FK (1933) était équipée d'un rarissime moteur  250cc 2T Duten. Ici, faute de mieux, nous présentons une version 175cc de ce motoriste, dans une partie cycle autre.

BMA DS équipée d'un moteur GEM 100cc (1936?). Curieusement si ce modèle apparaît furtivement dans le Moto Revue n°712 du 31 octobre 1936, on ne trouve pas trace de ce modèle dans les PV  des Mines en notre possession. Un petit mystère...


3. La re-naissance. Maurice Malterre seul à la barre

 

Après la guerre, Maurice Malterre poursuit l'aventure. Dans l'immédiat après guerre, ses machines seront motorisées par des mécaniques venant de motoristes indépendants tel AMC. Il n'y aura plus de moteur DS, cependant de petits stocks d'invendus d'avant-guerre sont écoulés en cette période de pénurie. 


DS M6, à moteur AMC 108cc (1947)

DS M7, à moteur AMC 125cc (1949)

DS M8, à moteur AMC 150cc (1949)


Dans les années 50, Gaston Rabot, préparateur moteur brillant et agent DS Malterre (entre autres) à Bourges utilisait ce buvard comme support publicitaire !

La gamme s'étoffe entre 1950 et 1952, ainsi dès 1950 les excellentes mécaniques Ydral 2T font leur apparition sur les machines Parisiennes.


DS M7, à moteur AMC 125cc (1950)

DS M8Y, à moteur Ydral L45 125cc 2T  (1950)

DS M8Y 130, à moteur Ydral L49 175cc 2T (1950)

DS M9, à moteur AMC 175cc (1950)


La gamme subit une nouvelle diversification en 1953-1954 et propose de nouvelles  motorisations, à l'image des moteur Sachs en 150cc ou 175cc 2T, Sabb en 125cc 2T, ou le prometteur mais tardif 250cc AMC, dont le ramage n'égalait malheureusement pas le plumage ...

DS M13, à moteur AMC 250 ACT (1953). voir le dossier à la rubrique "après guerre".

DS M11, à moteur Sachs 175cc 2T (1954)

DS M12, à moteur Sabb 125cc 2T (1954)

DS M9 Sport, à moteur AMC 175cc (1954)


4. La fin de vie